Willem van den Bossche

         Je garde un souvenir ému des cours de français avec Monsieur Van den Bossche. Un professeur qui mettait vraiment toute son énergie à ouvrir l’esprit de ses élèves. Quel plaisir de découvrir avec lui l’interprétation alchimique des voyelles de Rimbaud, illustrée par le splendide tarot des Visconti. Bref, un prof qui vous fait vraiment regretter de n’avoir plus l’âge d’aller à l’école…

Témoignage d’un ancien élève

Voilà qui traduit bien la démarche de Willem.

 

C’est dans un des plus prestigieux Athénées de la capitale qu’il enseigna plus de quarante ans. Une Licence de Lettres : que faire de cet outil ? Donner à voir, attirer l’attention sans plus de prétention. La verbalisation est un exercice d’enjambement, d’analogie, de symbolisation permettant de communiquer ce que nous ressentons de ce qui nous entoure. La peinture, ou la gentillesse, font de même.  Imaginer, penser, créer, rencontrer, transmettre.

Sous ce formalisme, il y a la matière, la substance. La culture de Willem est vaste, multiple. Les philosophes des lumières certes mais aussi ce qui fut leur terreau : les mythologies, les récits initiatiques, la Gnose, la métaphysique, l’alchimie…

Je dirai qq jour vos naissances latentes

Il y a entre l’intitulé qu’il appose et la figure qu’il propose tout un chemin indicible où le spectateur est invité. Ce champ est semblable à la philosophie ou à la poésie.

S’il fallait recourir à des épithètes, nous pourrions, par cet aspect transcendantal, transgressif, étiqueter sa démarche de « surréalisme symbolique ».

Issu d’une famille d’artisans, marqué par le bombardement qui, à ses quatre ans, détruisit son abri, Willem est un homme d’action bien conscient de l’âpreté de la vie.

Willem Van den Bossche a réalisé une quarantaine d’expositions (essentiellement en Belgique Allemagne et France).

Il est l’auteur de nombreuses publications (dont des romans sous le nom de plume Dembosse : La Dame en rouge, Ironies du Nord, Goliath est mort, Trois Points de Mire, Le long du lit de l’Aa, L’Eclair & le Combat).